Le lien migratoire

Le mode d’organisation en réseau de migrants permet de se maintenir en migration en contournant les politiques migratoires nationales. Les réseaux sont des modalités d’action collective évolutive dans le temps et dans l’espace que l’on observe nécessairement à un temps t, et tout  réseau de migrants porte en lui-même son propre déclin ; telle est la dynamique du processus migratoire  [ Massey, Espinoza, 1997 ; Guilmoto et Sandron 2003 ]. Il faut en conséquence les aborder dans une perspective diachronique pour saisir les permanences et les changements dans leurs configurations. L’analyse des réseaux permet de « rendre compte des comportements des individus par les réseaux dans lesquels ils s’insèrent, et de se rendre compte de la structuration des réseaux à partir de l’examen des interactions entre les individus et de leurs motivations » [Merklé, 2004 : 97]. Il est question [dans ces lignes] d’analyser les fonctionnements et les mécanismes du réseau migratoire du ménage Mendez entre mai 2005 et mai 2006 afin de formaliser la structure sociale qui résulte des interactions entre les acteurs en nous inscrivant ainsi dans une approche néo-structuraliste [cf. Lazega, 2007]. Il ne s’agit pas de proposer une théorie générale des réseaux mais d’analyser un système migratoire particulier à un moment donné pour mettre à jour des dynamiques sociales à partir d’une analyse d’un réseau dit « complet », un réseau restreint qui se lie nécessairement à des réseaux élargis dans les économies souterraines. Pour analyser l’action collective en réseau il faut avant tout comprendre comment circule le capital social au sein d’un groupe : quels mécanismes et quelles logiques permettent le contournement des politiques migratoires et la réussite de la migration ?

La politique migratoire exclut les migrants de l’état nation et les inclut dans les réseaux

Exclusion de l’état nation

 […] Dans le monde actuel, les migrants peu qualifiés sont réduits dans les sociétés d’immigration à leur seule force de travail, jetable et mobile et pour que se maintiennent les hiérarchies, l’immigré doit rester un étranger juridique qui n’appartient pas à la nation [Réa, Tripier, 2003]. Par ses mesures de lutte contre l’immigration ou les programmes de travail temporaire, l’Etat reproduit la discrimination idéologique et légale en attribuant une position subalterne à un groupe défini a priori en faisant tout pour l’empêcher de se fondre dans la population et d’accéder à la mobilité. Les états d’immigration créent  – de manière illégitime au regard des Droits de l’Homme mais légitime au regard du droit national souverain – la distinction entre celui qui peut être national et celui qui ne peut pas l’être, et établissent une relation de pouvoir et de domination sur l’immigré qui se voit enfermé dans une vulnérabilité structurelle [Bustamante, 2001]. Pourtant, l’exclusion de ces paysans- migrants du Guatemala de l’Etat nation états-unien et leur traque ont pour effet d’accélérer le processus migratoire, de prolonger indéfiniment la durée des séjours et de faire des réseaux informels dans les économies souterraines l’unique cadre de vie et de mobilité des acteurs.

Le réseau est le cadre social et économique en situation de vulnérabilité

Comme l’a montré Cecilia Menjivar [1995] dans son analyse comparative de réseaux d’immigrants vietnamiens, mexicains et salvadoriens à San Francisco (Californie), les deux principaux vecteurs de la réussite économique et sociale des migrants et de la permanence des liens familiaux sont l’Etat et les ressources propres au sein des réseaux. Pour elle, si les immigrants vietnamiens qu’elle a rencontrés aux Etats-Unis ont pu maintenir leurs liens de famille – c’est-à-dire que l’institution familiale a été préservée – c’est parce qu’ils étaient réfugiés politiques, et donc légaux, et qu’ils ont pu bénéficier de programmes d’aide au logement. Dans le cas des immigrés mexicains, la réussite de leur migration s’expliquerait non par le rôle de l’Etat (car en tant que clandestins ils n’ont bénéficié d’aucune aide gouvernementale), mais bien par la solidité de leurs réseaux migratoires anciens et à grandes ressources. En revanche, Cecilia Menjivar explique l’échec économique et social des immigrés salvadoriens, et la déstructuration des liens familiaux, par l’absence de politiques d’Etat pour encadrer cette migration et par l’absence de réseaux migratoires solides. […] [On voit le rôle déterminant des emplois que trouvent les migrants dans la réussite ou l’échec de leur intégration : un emploi stable et bien rémunéré favorise la force et la permanence du réseau. Toutefois, au regard du cas spécifique des migrants de Pena Roja, il convient de minimiser l’importance de l’ancienneté du réseau qui implique que plus celui-ci est ancien, plus il aura de ressources – à Pena Roja, c’est la nature même du lien social entre les membres du réseau qui en fait sa force ou sa faiblesse et détermine les ressources.

La réussite de la migration des enfants d’Aniceto a lieu parce que les acteurs ont pu réunir de très grandes sommes d’argent, disposer de contacts aux Etats-Unis et maintenir un lien entre le ménage (issus de la famille nucléaire, de la famille élargie et des liens d’amitié), première ressource du migrant, qui est d’ordinaire faiblement détenteur des autres formes de capitaux (humain ou financier) qui pourraient lui faciliter ses déplacements. Le caractère collectif de la migration découle de l’appartenance des individus à des unités sociales emboîtées – à commencer par le ménage et le groupe familial élargi, le clan, la lignée Guilmoto, Sandron, 2003].

 

Formation du réseau :

Du lien de famille local au lien social transnational

 Liens sociaux, capital social et migration

Au cours de leur mobilité, les acteurs entretiennent un grand nombre de relations, dans les pays d’origine et dans celui d’immigration et si le chercheur veut formaliser toutes ces relations, il ne pourra qu’observer une multitude de connexions, d’enchâssement et de réseaux qui grandissent dans l’espace et dans le temps, impossibles à étudier dans leur ensemble. Pour comprendre les fonctionnements du réseau d’un ménage, il convient de le formaliser en fonction de la valeur des liens sociaux et des volumes de capital social des acteurs en relation dans les réseaux [Davis et al. 2002]. Rappelons que dans une optique anti-utilitariste le capital social puis son efficacité dans la réciprocité entre les acteurs qui cultivent leur relation pour elle-même et non pas pour en retirer les bénéfices qu’elle peut procurer  [Caillé, 2005]. Aussi, il est aisé de comprendre que les plus grands volumes de capital social circulent dans les groupes où les acteurs sont liés entre eux par des liens hautement signifiants comme cela est souvent le cas au sein d’un ménage ou d’une parentèle. Dans la formalisation du réseau étudié, on s’intéressera aux liens de réciprocité sans y inclure les liens faibles issus de  la sociabilité et des économies souterraines mais sans lesquelles la mobilité serait clairement impossible ( réseaux de passeurs, employeurs clandestins, collègues ou connaissances qui donnent des informations utiles, etc.). Pour comprendre le fonctionnement du réseau et la performance du capital social pour un collectif, il faut analyser les liens qui  de facto se maintiennent tout au long de la course migratoire (les liens forts) et non pas ceux qui sont contextuels ou utilitaristes et qui ne se maintiendront généralement pas dans le temps (liens faibles). La logique est la suivante ; le lien entretenu avec un frère membre du réseau est structurant dans le temps, alors que celui partagé avec un passeur est un lien marchand qui fournit un service. Pour entrer en mobilité et s’y maintenir, les acteurs doivent transformer et institutionnaliser leurs relations en des relations durables de réciprocité par un travail de socialisation au sein du réseau :

« Le réseau de liaisons est le produit de stratégies d’investissement social consciemment ou inconsciemment orientées vers l’institution ou la reproduction de relations sociales directement utilisables à court ou à long terme, c’est-à-dire vers la transformation de relations contingentes comme les relations de voisinage de travail ou même de parenté en relations à la fois nécessaires et électives, impliquant des obligations durables subjectivement ressenties (sentiments de reconnaissance, de respect, d’amitié, etc. ) ou institutionnellement garantis (droits) : cela grâce à l’alchimie de l’échange ( de paroles, de dons, de femmes, etc.) comme communication supposant et produisant la connaissance et la reconnaissance mutuelle » ( Bourdieu, 1980 : 2)

Prise dans une optique anti-utilitariste, cette définition de Pierre Bourdieu est d’autant plus opératoire dans ces sociétés rurales à forte interconnaissance où les relations de parenté et de voisinage sont omniprésentes et où les liens d’alliance, de réciprocité et d’animosité entre les habitants ont des conséquences directes dans la formation des groupes. […]

Des liens mobilisés dans la course migratoire : « les alliés »

Les acteurs savent qu’ils peuvent compter sur certains liens de soutien de manière absolue, ces liens sont entretenus et mobilisés, avant, pendant, et après la course migratoire. Les prêts d’argent sont une des ressources majeures des réseaux de migrants, et si ces transferts ne sont en aucune manière des dons, il n’y a pas – dans ce type de réseau observé –de prêts à intérêt ni de délai formellement fixé pour rendre l’argent qui a permis la mobilité. […] Le lien entre père et fils est crucial car c’est celui qui a permis au premier migrant de partir aux Etats-Unis dans le cadre du programme de visas dans la plantation de pin. Le père avait mis en gage ses terres auprès du contratista pour payer les 1200 dollars nécessaires à la migration de son fils, qui a ensuite pu lui rendre cet argent en travaillant quelques mois aux Etats-Unis. Le lien de filiation est entretenu par les trois enfants, à la fois par l’envoi régulier de la remesa que le père dépose lui-même sur un compte en banque au nom de chacun de ses fils, et par les appels téléphoniques constants émis dans les deux sens. La confiance est le fondement de ce lien, et la centralité du père  assure la permanence de la relation avec la communauté de Pena Roja.

Les liens de germanité sont également cruciaux, et même s’il est fréquent que des disputes et des divergences interfèrent dans la relation des trois frères du ménage, l’unité de celui-ci et la force structurelle du lien de germanité font que jusqu’à présent tous trois ont mis leurs ressources à disposition des autres membres du réseau. La circulation de milliers de dollars, la confiance en l’autre, les rapports de réciprocité et les efforts de vie commune aux Etats-Unis sont autant de signes de la teneur des liens entre ces acteurs.

Le second lien essentiel est celui partagé entre les migrants et le ménage de leur oncle paternel et sa femme qui a accepté d’avancer l’argent nécessaire pour payer les 2000 dollars du voyage à travers le Mexique et le désert de l’Arizona. Il est important d’insister sur le rôle de cette dernière qui est devenue depuis le départ de son mari la chef du ménage : c’est elle qui gère la production de café, les dépenses, l’épargne et c’est elle qui a consenti à prêter une partie de cet argent à son neveu. De même, c’est l’oncle qui est allé directement chercher Walter pour rester illégalement sur le sol nord-américain après la saison des plantations, qui l’a recommandé dans son usine, et qui l’a entièrement encadré à son arrivée.

De la même manière, les liens issus du mariage de la fille aînée d’Aniceto sont essentiels, car Wilfrido ( le frère du beau-frère) a fait venir Medardo auprès de Mike, et Medardo a pu ensuite faire venir les siens et perpétuer ainsi la chaîne migratoire. Ce lien n’a pas encore donné lieu à des prêts d’argent et il s’est toujours maintenu en termes de soutien, d’appels téléphoniques, de recommandations et de conseils pour la vie quotidienne et de travail. Lorsque le beau-frère des migrants est retourné au Guatemala, Wilfrido et les enfants d’Aniceto sont restés vivre ensemble, renforçant à la fois les ressources communes et le contrôle réciproque entre les acteurs. […]

Le lien entretenu avec le voisin du ménage Fernando ( la maison la plus proche de celle d’Aniceto et Rosaluz) est tout aussi performant, Fernando et les enfants d’Aniceto se disent cousins, non pas pour signifier une parenté qui déterminerait leur relation, mais bien pour signifier et cristalliser de manière symbolique des liens d’amitié doublés de liens de voisinage entretenus depuis l’enfance. La mise en commun des ressources pour des investissements majeurs et pour la vie en commun dans un mobile home en Floride ou encore le contrôle mutuel entre membres d’un même réseau sont des formes multiples de soutien et de lien entre ces acteurs alliés. […]

Le réseau migratoire génère des ressources en commun et assure un certain contrôle mutuel entre migrants en se rappelant réciproquement et régulièrement, par leur simple présence, ce qu’ils sont venus chercher aux Etats-Unis, et en évitant ainsi des comportement opportunistes, déviants ou trop dépensiers [Guilmoto, Sandron, 2003 ; Durand, 1986]. Lors de mon enquête de terrain dans le trailer park de Tampa, j’ai remarqué que ceux qui n’allaient pas au travail pour rester se saouler ou dormir, ceux qui s’offraient régulièrement le week-end les services de prostituées, pariaient d’importantes sommes d’argent, étaient toujours les migrants seuls qui ne vivaient pas avec un autre membre de leur communauté, et qui ne disposaient pas de liens forts de réciprocité dans l’espace du trailer park. […]

 

Renforcement du segment du réseau :

 réciprocité, capital social et contrat migratoire

Le contrat migratoire soude le lien social

Pour que les ressources nécessaires à la migration circulent entre les acteurs unis dans un réseau, il faut que les acteurs respectent un contrat tacite qui fonde les obligations réciproques auxquelles chacun est tenu pendant la durée de la migration. […]

Les enfants d’Aniceto ont à ce jour respecté scrupuleusement l’engagement réciproque qui les lie au ménage de leurs parents : ils envoient de l’argent pour les aider dans la vie quotidienne, pour la scolarité de leur jeune sœur, mais surtout pour l’objectif premier de leur départ qui est la constitution d’un capital économique. Les enfants tiennent leur promesse migratoire en envoyant régulièrement l’argent qui leur permettra à leur retour au village de se marier et de fonder un ménage productif et espèrent-ils prospère. De même, chacun participe à la réciprocité qui est au fondement du contrat migratoire en aidant matériellement les candidats à la migration, soit d’autres membres du réseau, soit des proches parents ou amis qui, par le geste même de l’acceptation du soutien pour migrer, s’y incorporeront. La performance de la pratique migratoire repose ici sur la réciprocité qui lie les acteurs dans une relation qui se fonde sur le paradigme du don/contre-don. Le contrat migratoire assure le maintien du lien entre les membres du réseau et contrôle certaines conduites déviantes (paris d’argent, visites à des prostituées, saouleries, etc.) en les maintenant dans une limite de tolérance ou du raisonnable qui ne porte pas atteinte à la capitalisation de la migration. La contrainte exercée par ces réseaux sur les individus est d’autant plus forte, imposant des pratiques et des normes qu’en vivant ensemble entre migrants membres d’un même réseau les acteurs se contrôlent les uns les autres. Or si cette contrainte est forte, c’est précisément parce que le lien entre les membres de ces réseaux restreints doit être fort et fondé sur une précieuse réciprocité.

Les réseaux sociaux sont incontournables tout au long de la course migratoire : c’est par eux que les acteurs entrent dans la mobilité, ils conditionnent la prise de décision de migrer, ils assurent la continuité du mouvement, et au fil du temps, par leur dynamique et l’accumulation du capital social, ils deviennent le moteur véritable de la migration. […]

 

Le lien migratoire transnational : sens partagé et communauté à l’ère globale

 

Un réseau de sens partagé

Le premier élément qui définit l’identité des acteurs du réseau est le lieu d’origine – la vallée plus que le village en lui-même -, c’est le référentiel le plus efficace pour les membres du réseau, « comme si l’utilisation de ce mot pouvait prolonger au-delà des frontières […] une réalité locale dont les migrants considèrent qu’ils font pleinement partie » (Faret, 2003 : 264). En se vivant comme des membres actifs d’un groupe, en respectant ses codes et ses règles, les migrants forment la communauté qui prend corps dans le réseau social formé par des liens forts, c’est l’efficacité de cette échelle d’identification qui donne le soutien, l’appui et le sens nécessaire pour que l’action collective qu’est la migration puisse s’accomplir. Pour ceux qui demeurent dans le village, le fait que les migrants partent tant d’années, qu’ils maintiennent des liens avec leur ménage, qu’ils envoient de l’argent, qu’ils reviennent, et qu’ils investissent cet argent dans la construction de grandes maisons à Pena Roja, contribue à cristalliser l’attachement symbolique et matériel au lieu d’origine. Paradoxalement, cette valorisation génère en même temps la nécessité de migrer aux Etats-Unis, car pour accéder à cette valorisation et la concrétiser – dans l’achat d’une maison, d’une voiture, etc. – il devient nécessaire de migrer aux Etats-Unis. Bien entendu, ce n’est pas le fait d’être originaire d’un même village qui fait que l’on appartient ou pas à un réseau de migrants donné mais ce sont justement les liens tels qu’ils ont été définis et entretenus dans le milieu local qui déterminent la formation et la permanence du dit réseau : les liens établis à Pena Roja sont l’origine et la destination finale de ses migrants. En somme, ce qui fait la force et la cohésion du réseau aux yeux des acteurs n’est pas la poursuite des avantages que procure la mise en commun des ressources, mais c’est au contraire le fait de participer à une identité mutuelle qui prend corps dans la pratique migratoire. Des hommes, des femmes et des enfants, partageant des valeurs communes, animés de la même volonté de réussir la migration, reliés par des liens hautement signifiants fondés sur des rapports de réciprocité qui permettent une mise en commun des ressources à la condition que le contrat migratoire soit respecté : c’est cela « le lien migratoire », le lien qui forme et structure ces réseaux aux contours définis à un temps t mais en constante évolution, et qui permet de réaliser la migration dans des conditions de grande difficulté.

Institution, habitus et dynamique migratoire

 

Les acteurs partageant des liens migratoires forment le réseau qui permet la réussite de l’action collective grâce au respect des règles et des normes fondées sur la réciprocité et qui garantissent la performance du capital social. Les acteurs incorporent le processus social de la migration dans leur mode d’organisation, dans leurs rapports sociaux, dans leurs pratiques, et mettent à disposition du réseau ce qu’ils apprennent et acquièrent au cours de la mobilité aux Etats-Unis. Réseaux de liens migratoires et capital social participent progressivement à instaurer un habitus : «  un ensemble de manières de faire, de penser et d’agir qui forment un système, structures structurées destinées à fonctionner comme des structures structurantes » [Bourdieu, 1984 : 136]

En d’autres termes, les réseaux migratoires sont porteurs d’une dimension institutionnelle au sens premier du terme. Dans sa définition minimale, l’institution est un ensemble complexe de valeurs, de normes, de règles et d’usages partagés et respectés par un certain nombre d’individus [in Boudon, et al. 1998]. Toute institution tend à imposer un système de dispositions durables, un habitus acquis par apprentissage qui modèle les modes de perception, de jugement et d’action, mais qui doit aussi procurer une motivation gratifiante ou sensée pour les acteurs [in Akoun, Ansart, 1999]. L’institution migratoire définit le sens et l’objectif de l’action collective en même temps qu’elle détermine l’organisation et la constitution du groupe de migrants et la nature des liens entre les acteurs en réseau.

Argan Aragon

Le lien migratoire

Editions Chrysalides –IHEAL – 2008

Pp.105 à 131 (extraits)