Lectures
L’éclairage de textes de la traditionLa cité
JACQUES CHOPINEAU
Vivre en ville, ou vivre ensemble, peut être un rêve lointain ou une évidence. Que peut-on attendre d’une vie en territoire sans limites, ni repères, ni figures, semblables ou dissemblables ? Il n’en demeure pas moins que la question de ce qui fonde la cité où se retrouvent forces, silhouettes et visages, se pose. Il n’est pas surprenant que les textes les plus anciens nous apportent sur ces questions leur sagesse.
Les temps et les moments
JACQUES CHOPINEAU
La question du temps est de celles que les écrits bibliques éclairent de plusieurs manières. Les lignes qui suivent n’abordent donc qu’un seul aspect de cette question. Pour autant, il s’agit d’une conception du temps qui traverse toute la Bible, en particulier dans les écrits sapientiaux.
Amos. Un prophète paysan
JACQUES CHOPINEAU
Amos est un des plus anciens prophètes connus – parmi ceux dont les paroles ont été transmises par le texte biblique (les « prophètes écrivains »). Nous sommes encore à l’époque des deux règnes (Israël au nord et Juda au sud). Cette fracture entre le Nord et le Sud a commencé dès la mort du roi Salomon.
Une Parabole
JACQUES CHOPINEAU
On connaît cette histoire du « bon samaritain », même si l’on a jamais vraiment étudié le texte évangélique qui est à l’origine de ce récit. De là, souvent, ces approximations devenues courantes : soyez bons, charitables…comme le fut, jadis, le bon samaritain… Ce sont là des généralités…
Ruth et la tradition
JACQUES CHOPINEAU
Le langage biblique exprime la tradition de diverses manières. L’une d‘elles est la généalogie. Nombreuses sont les généalogies dans la Bible. Elles ont toujours un sens. D’une part, elles manifestent la continuité d’un dessein, et d’autre part, elles constituent une promesse d’accomplissement. Dans tous les cas, un fil essentiel est indiqué.
Tradition et paysage
DOMINIQUE MANSION
De moins en moins nombreuses, souvent délaissées, elles sont pourtant encore là sous nos yeux par centaines de milliers, bien vivantes, mortes ou dépérissantes, sentinelles d’un bocage malmené, vigies au bord des eaux dormantes et courantes, bornes oubliées dans l’espace boisé ou cultivé… Depuis des siècles, elles marquent les paysages. Ignorées de nos contemporains, invisibles parce que trop ordinaires, trop paysannes, trop ressemblantes à ceux qui les taillent !
L’homme et son double
JACQUES CHOPINEAU
Il vaut la peine d’examiner comment la Bible aborde cette dualité fondamentale. Les nombres, certes, jouent un grand rôle dans la symbolique biblique. En particulier 3, 7, 12, 13, 40… et leurs dérivés. Cependant, en ce sens, 2 ne joue guère de rôle. C’est d’une autre manière que ce nombre revêt de l’importance.
Liens, projets, espérances
JACQUES CHOPINEAU
Un lien peut être le synonyme d’une contrainte, d’une obligation. Il faut alors briser ces liens qui nous entravaient et ainsi vivre libre ! Mais en même temps, ce qui nous lie est aussi ce qui nous donne d’être ce que nous sommes. On parlera alors de liens familiaux, nationaux, culturels, linguistiques, religieux etc… Bref, le terme est ambigu : tout autant que la vie elle-même !
L’autre lumière
JACQUES CHOPINEAU
Ce que nous nommons communément « lumière » est une lumière extérieure : celle qui frappe notre regard, venant de l’objet lumineux vers nos yeux. Si un objet ne réfléchit pas cette lumière : nous ne le voyons pas. Cette lumière est d’abord une lumière réfléchie par les surfaces.
La divine lumière
MOHAMED JAMOUCHI
Ce verset a une portée universelle qui suscite des réflexions aussi diverses que multiples dans l’esprit de ceux qui le méditent, indépendamment de leur orientation doctrinale ou de leur niveau conceptuel. Le thème de la lumière est très récurrent dans le Coran. On ne distingue pas moins de quarante-sept occurrences de ce signe (verset) faisant appel à cette lumineuse métaphore et en conséquence à tout l’imaginaire qui peut s’y référer et qui de fait lui a été attribué. Le chapitre 24 du Coran, intitulé Lumière lui est entièrement consacré. Parmi ces signes qui sont Ses signes, il y a le célèbre verset de la Lumière.
La langue et les langues
JACQUES CHOPINEAU
Une langue est une manière d’être au monde. Une manière de sentir, de penser, de découper la réalité… Bref, une manière unique de voir ce monde qui nous entoure. Alexandre de Humboldt disait que l’âme d’un peuple vit dans sa langue. Vers la même époque d’ailleurs, un autre penseur (Fichte) affirmait : La langue d’un peuple, c’est son âme. C’est ce que beaucoup, aujourd’hui, semblent avoir oublié.
Limites : Une simple note de lecture
JACQUES CHOPINEAU
Toutes les actions humaines ont des limites. Encore faut-il savoir quelles sont ces limites. Le texte d’un psaume (le psaume d’ouverture du psautier, non certes le texte le plus ancien mais celui qui a été placé en tête du recueil) le dit excellemment :
Heureux l’homme…
Autorités
JACQUES CHOPINEAU
La question de l’autorité est de celles qui reviennent, sous de multiples formes, tout au long de l’histoire… En fait, il n’est sans doute pas de question qui ait autant occupé les sociétés humaines.
Quelle est l’autorité suprême ? Celle de Dieu ? Celle du roi ? Celle du chef de l’armée victorieuse ? Celle du petit chef local ? Autant de questions qui, ici et là, agitèrent les controverses… .
Quel silence ?
JACQUES CHOPINEAU
Le silence est devenu une denrée rare. Notre monde est un monde bruyant. Surtout dans les aglomérations de nos sociétés dites civilisées. Depuis l’enfance, le bruit est un environnement familier. Radio, télévision, disques, circulation automobile… pour ne rien dire de ce déluge sonore que sont les boites ou encore ces « parties » prisées par des bandes de jeunes.
Communauté
JACQUES CHOPINEAU
Nombreuses sont les communautés : nationales, religieuses, ethniques, … voire électives (politiques, sportives…). Un même individu peut d’ailleurs se reconnaître membre de plusieurs de ces communautés permanentes ou passagères. Il reste que l’une de ces communautés peut jouer un rôle principal lorsque qu’un choix se trouve être imposé par les circonstances.
La direction de la communauté
MOHAMED JAMOUCHI
Le christianisme et l’islam sont depuis longtemps des religions communautaires[1]. Elles se pratiquent dans des communautés aux frontières indéfinies (ce sont initialement des assemblées de croyants, non des agglomérats de territoires) aspirant à l’exhaustivité, autant qu’elles prétendent à l’universalité. Les adhérents de ces communautés, véritablement transnationales, poursuivent le même idéal éthique, partagent des représentations mythiques communes et revendiquent un imaginaire collectif qui affecte leur identité et réciproquement.
Un changement d’image
JACQUES CHOPINEAU
Image de Dieu….
Impossible de ne pas se poser cette question : en quoi cet homme dont nous connaissons les actes (les faits et les méfaits…) peut-il être, selon le texte biblique, « créé à l’image de Dieu » ?
C’est là une phrase célèbre du récit biblique de la création. Encore faut-il comprendre ce qu’elle signifie. Comment cet homme qui, selon l’adage latin, est un loup pour l’homme, peut-il dans le même temps être l’image de Dieu.
Le lien homme-terre
JACQUES CHOPINEAU
Dans la langue biblique, nous sommes en présence d’une relation unique homme-terre… La relation entre cet humain et la terre est marquée par une association verbale incontournable : Adam-adama. Il est impossible de parler de l’homme sans parler de la terre qui est son seul habitat : sa terre… dont il vient et à laquelle il retournera.
Fragilité
JACQUES CHOPINEAU
Nombreux sont les textes bibliques qui évoquent la fragilité humaine. Mais cette fragilité est perçue, non comme malédiction mais comme une détermination ordinaire de la vie de tous les vivants. Seul Dieu est immortel…