Fragilité

Nombreux sont les textes bibliques qui évoquent la fragilité humaine. Mais cette fragilité est perçue, non comme malédiction mais comme une détermination ordinaire de la vie de tous les vivants. Seul Dieu est immortel…
                                                       
Quelques uns de ces textes sont cités dans les lignes qui suivent, mais beaucoup d’autres pourraient être cités.

L’homme est créé mortel. En sorte que « le chemin de toute la terre » est celui de tous les êtres vivants.  

Certes , l’homme pieux peut désirer connaître son terme.

Psaume 39,5  connaître ma fin… que je sache combien je suis fragile (Hadel)

Il reste qu’une caractéristique permanente est la fragilité de cette existence humaine, laquelle est encore décrite comme un labeur

Job ,1sq
« Le sort de l’homme sur la terre n’est-il pas celui d’un soldat ?
Et ses jours ceux d’un salarié ? «

La civilisation humaine voudrait oublier cette réalité. Roméo et Juliette sont jeunes : Le drame est qu’ils meurent alors qu’ils sont dans la fleur de leur âge et non dans la vieillesse.

A l’inverse, dans la littérature biblique, la grande vieillesse fait partie de la réalité des puissants. La grande vieillesse du puissant roi David est ainsi rappelée au début du premier livre des Rois :

« Le roi David était vieux et avancé dans les jours : On le couvrait avec des vêtements, mais il ne se réchauffait pas »

De fait, le grand roi est devenu un vieillard fragile.  Cela n’est ni un malheur, ni une tragédie : en termes bibliques, telle est la vie humaine : transitoire. Seul Dieu est éternel.

Au point qu’entre l’instant de la naissance et celui de la mort, s’écoule une vie. En sorte que le vieux Job mourant peut maudire le jour de sa naissance :

« Périsse le jour où je suis né
et la nuit où l’on a dit : « C’est un garçon ! »
Job 3,3

 

Jacques Chopineau