Le pacte du paysage

Michel Corajoud

Bulletin n°15 – Terre

L’action du paysagiste, comme toutes celles de l’homme qui travaille la terre, prend en charge un lieu et sa teneur. Il y œuvre, il le transforme.

Sous l’effet du progrès et des nouvelles donnes de l’existence, la mesure de l’effort, celle où le corps est le plus empreint, est dépassée. La marque de l’outil que l’on sentait dans l’orientation des sillons, que ce soit en  Castille, en Toscane, sur toute terre d’agriculture ancienne, rendait perceptible la négociation que l’homme engage avec son terrain pour vivre. Les engins modernes estompent ces tracés, ces empreintes. On pourrait craindre que la dimension purement humaine disparaisse.

Pourtant, même si la dimension change, l’intérêt pour le site, le sol et son histoire, est déterminant pour l’intégration et le succès d’un aménagement paysagé. Un paysage ne se satisfait ni d’anecdotes, ni de généralités. Il ne peut se réduire à une simple juxtaposition d’objets ou même de projets. Souligner le caractère sensible, la pesanteur et le travail qui ont marqué les lieux, est ce qui les maintient vivants.

L’intérêt pour le site est primordial

Le dessin garantit l’équilibre et la stabilité

Un projet est vivant si il sait rester ouvert depuis l’analyse jusqu’à sa complète réalisation

 

L’intérêt pour le site est primordial

Aménager un espace c’est répondre à trois exigences : la demande de transformation qui vient  d’une personne ou d’une communauté, le réalisateur à qui elle s’adresse, le site qu’elle concerne. Si l’un des trois éléments : nature de la demande, maître d’œuvre, ou site, devient prédominant, le projet sera déséquilibré. Si le réalisateur cherche trop à s’exprimer, le projet risque de devenir emphatique. Si la demande locale domine, le danger est pour l’intégration et la pérennité. Les trois composantes doivent s’équilibrer mais le respect du site est fondamental.

A notre époque, l’accélération et la multiplication des déplacements ont pour effet la perte des fondements, la perte de la mémoire. Les écarts d’échelles dus aux  possibilités nouvelles et aux modes de travail modernes contribuent à l’ébranlement. Pourtant l’entêtement des traces, la persistance des sentiers de montagne, les passages piétonniers empreints  entre deux cités ou entre une gare et un ensemble d’habitations témoignent de la juste appréciation du rapport de la marche avec les courbes de terrain, de la progression de l’homme en fonction de la nature du sol. L’empreinte du marcheur n’est qu’un exemple de la relation entre l’homme et son site. Il en est d’autres comme les subsides de cultures qui révèlent la compréhension du terrain et la nature de l’ensoleillement, ou des témoignages des activités anciennes qui s’étaient établies sur les forces du lieu et son invitation, comme le négoce ou les ports. Ces marques témoignent de la vie et de la compréhension des hommes dans l’environnement. Les négliger, c’est rater une relation, celle fondamentale du vivant avec son attache.

Lorsque dans l’élaboration du parc du Sausset nous stabilisons le parcours qui relie les habitations à la gare du RER, nous en soulignons la trajectoire par la plantation des arbres, nous redessinons le passage, nous nous efforçons de creuser en amont pour prévenir les ruissellements qui ravinent le sol lors des pluies abondantes, mais le fondement du tracé c’est la marche insistante des usagers qui l’ont établi, et cela tout notre dessin s’évertue à le renforcer.

Notre insistance dans le dessin d’un parc en bordure de ville est pour permettre la correspondance entre les lignes d’horizon, proches, presque tactiles, puis plus ou moins éloignées, en permettant les perspectives, en ouvrant des lignes qui permettent aux éléments d’être en relation.

Il est important que l’on sache où l’on est. On a besoin de retrouver les indices, de réaffirmer que les lointains, collines, rivière, sont présents. Voir la Seine ; les Alpes, L’Isle d’Abeau … Savoir à quelle communauté de paysage on appartient. Lorsque les plans masses s’enferment sur eux-mêmes, on ne sait plus où on est.

A Paris, les monuments peuvent servir de repères ou même de paysage à part entière. Une perspective peut s’appuyer sur la mairie du 18° comme sur une vraie montagne. On a besoin de ça pour être citoyen de quelque-chose. Quand vous habitez un lieu, vous connaissez exactement quel est le rapport entre le visuel et la matière. C’est ce rapport qui forge votre sensibilité.

Si les paysagistes sont soucieux du contexte, de l’histoire des lieux, on peut penser qu’ils sont un peu réactionnaires. Ils n’auraient pas envie que ça bouge ! Mais ce n’est pas être réactionnaire que se rattacher au passé. Il faut que ça change mais il faut aussi que les choses s’enchaînent. Il faut éviter à tout prix la caricature suprême que dénonce Marc Mimram par la formule : « Dégage j’aménage ». Pour cela, prendre en compte l’histoire antérieure est vital.

Je suis d’une génération qui a voulu la rupture. Nous voulions déborder les points de vue donnés par l’histoire et la géographie, construire à partir de la tabula rasa. Cela a conduit à de graves erreurs. Maintenant il me semble inconcevable de penser produire en dehors de tout antécédent.

Lyon a grandi au bord du Rhône. Lorsque nous avons dessiné le parc Gerland qui l’avoisine, nous avons voulu un dessin qui tire du fleuve sa puissance, sa direction. Le fleuve a travaillé par couches, on essaie de réintroduire des couches de terrain qui soient sensibles.

Le Sausset a été un tournant pour la question de l’expression. Peut-être parce que c’était très grand, peut-être parce que nous venions après l’agriculture, surtout parce que nous avons été en face d’éléments que nous ne pouvions pas maîtriser.

Dans le paysage, nous ne sommes pas tout à fait maîtres des choses. De nombreux agents contribuent à la réalisation de ce que l’on fait : les lapins, les chenilles, le climat. Dans le parc du Sausset, les lapins ont été très destructeurs. Ils ont détruit une bonne partie des plantations. Notre métier est de savoir anticiper ce qui va se passer. On travaille avec un matériau vivant qui a son propre entêtement. Les plantes vivent en société. Si vous plantez certaines espèces  sans les accompagner des espèces dont elles ont besoin, elles meurent. Le tilleul est nécessaire aux massifs de chênes. Sans lui, la chênaie est atteinte par la maladie.

La demande consistait à créer un parc de loisirs sur de grands prés arrachés à leur vocation agricole par les remaniements des voies routières, cette partie des plaines de France disjointe par la grande infrastructure routière qu’est la voie vers Roissy puis les espaces routiers qui sont venus s’y greffer, avec une gare au milieu. Les élus ont voulu faire un parc. Il y avait une épaisseur de 80 cm de très bonne terre végétale. Il ne fallait pas s’en priver. La demande était au départ de reconstituer au Nord de Paris les grands espaces boisés qui l’entouraient au Sud, poursuivre le croissant engagé par la forêt de Bondy. Les élus ne souhaitaient pas définir des  attractions ou activités précises. Ils voulaient essentiellement parachever un croissant de forêt autour de l’agglomération parisienne et préserver des espaces de végétaux pour l’avenir. Contrairement à La Courneuve où les lieux sont thématisés, là il était demandé de fabriquer des lieux différents sans leur attribuer d’usages déterminés.

C’était très grand. Il fallait écouter le site et créer un parc forestier, mais ce n’était pas suffisant. Il fallait introduire le dessin. Nous avons beaucoup travaillé le dessin.

Le dessin garantit l’équilibre et la stabilité

Le dessin est un outil d’expérimentation. Sans géométrie il est  impossible de tenir. Dans la banlieue, on a perdu les ancrages. On ne trouve pas de véritable logique, il y a plus d’accumulation que d’articulation. C’est le dessin qui permet de retrouver les articulations. Quand les choses sont bien dessinées, l’ensemble est cohérent, ça se passe bien.

Ceux qui vivent dans un espace bien dessiné le sentent. On peut même penser que l’on recherche inconsciemment l’équilibre du dessin. Si vous voyez l’engouement des visiteurs pour les monuments parfaits comme le capitole ou le Colisée, vous voyez comme le dessin attire et fait autorité. On n’a pas besoin d’avoir la culture du dessin pour percevoir que c’est bien dessiné. Quelque-chose se dégage qui fait que l’on sait que l’on est dans un lieu de dessin.

Même si on peut penser qu’un beau dessin est très formel, c’est une nécessité. Le végétal viendra le recouvrir et le végétal donne de la rondeur. Bien sûr, cela devient compliqué parce que c’est caché mais c’est en voyant la structure que l’on comprend comment cela tient.

Une expérience qui nous a beaucoup appris a été l’étude des plans du parc de Versailles. Nous sommes partis de l’observation des éléments visibles et nous les avons confrontés aux plans de toutes les époques. Notre recherche d’indices d’un schéma d’organisation était conduite par la conviction qu’une structure persiste au fil des transformations et qu’en retrouvant son principe nous retrouverions l’histoire du jardin et de ses aménagements successifs. Il nous fallait, d’une autre manière que pour nos réalisations actuelles, mais avec une exigence analogue, trouver le système qui permet aux éléments d’être en relation. Nous avons effectué les mesures les plus précises possibles : les axes des parterres et des allées, leurs croisements, les écartements entre les statues ou les vases. A partir de ces relevés, nous ne parvenions à reconstituer aucune grille. Aucune maille ne semblait pertinente. Nous ne trouvions ni véritable orthogonalité, ni véritables parallélismes et pourtant l’ensemble est en parfaite harmonie.  C’est en poursuivant par la mesure des angles que nous avons trouvé la clé. Les relevés montraient 36°, 54°, 72°, 108°, tous les multiples de 18° et renvoyaient à la géométrie des décagones et des pentagones réguliers. Ainsi, c’était avec la figure de base de la géométrie en « moyenne et extrême » raison, la divine proportion, que nous allions trouver l’explication du jardin. A partir de cette base de dessin, et de la spirale, nous pouvions retrouver la conduite du tracé qui définissait chaque élément dans son ensemble. 1[i] Nous comprenions aussi comment les axes majeurs des allées pouvaient être dans l’axe des ouvertures des fenêtres du corps principal du château, la partie la plus ancienne, puis de chacune des ailes construites à des époques différentes et aussi de longueurs différentes (3 ,21 m de différence entre l’aile nord et l’aile sud) tout en permettant à chacun des massifs, bassin ou bosquet de rester en symétrie avec son correspondant et avec l’ensemble.

La beauté d’un lieu est souvent liée à la présence de la règle d’or. Découvrir les principes de cette proportion dans le tracé du parc nous le confirmait. Mais ce qui devenait évident  c’était cette intelligence de la mesure qui avait permis à Le Nôtre de toujours respecter l’existant en intégrant des perspectives nouvelles. L’attention à l’histoire des éléments et la recherche de cohérence nous amenait à découvrir à quel point le développement, quelle que soit la puissance d’ouverture et de perspective qu’il apporte, était respectueux de l’existant antérieur. Cette détermination de l’apparence formelle que l’on dit caractéristique du jardin « à la française » est en fait une perpétuelle adaptation des éléments entre eux.

Tout le temps qui avait été nécessaire pour retrouver les lignes directrices de ce tracé nous amenait à une grande leçon. Un dessin juste permet l’articulation des éléments comme autant de moments d’un ensemble, sans pour autant l’enfermer sur lui-même. Le jeu des équivalences l’emportait sur la duplication. Il permettait d’ouvrir les perspectives. Le jardin de Versailles donne la sensation au roi qu’il domine tout le territoire. En chaque point de son jardin il peut porter le regard sur une étendue infinie. Par l’habileté des similitudes entre le dessin du détail et l’ensemble dans lequel il s’inscrit, par l’intelligence des proportions, les figures finies deviennent une part de l’infini.

Le dessin est une façon que l’homme a d’expérimenter les choses. Sans dessin les choses sont confuses. La comparaison entre le Bois de Boulogne, peu déterminé et le jardin du Luxembourg, très rigoureux, même permettant la proximité d’espaces différents, est instructive. Le bois de Boulogne s’estompe au fil de l’usage ou même de l’entretien. On note les allées qui se déplacent, les bosquets qui changent. Le jardin du Luxembourg garde son rythme et sa structure. Dans le jardin de Versailles, tout a été dessiné. Même si de nombreux éléments ont changé au fil du temps, l’harmonie se maintient.

Les choses ne sont pas stables. Nos exigences et nos certitudes changent. Il peut il y avoir dans un jardin de multiples transformations mais si le dessin est juste, il tient.

 

L’ouverture est au cœur, pour ne pas dire au centre, du projet

Le basculement de la pensée de l’objet à la pensée paysagère, c’est l’articulation qui permet aux éléments de communiquer entre eux, et l’ouverture.

Prendre la mesure d’un site, c’est le parcourir, tenir compte de son histoire et des traces d’adaptations à l’environnement. Il faudrait être partout au même moment. C’est une erreur de choisir un endroit et un seul point de vue. Le site est le fruit du déplacement entre plusieurs visions, celles du contenu, de l’occupation, de l’histoire. Si vous restez enfermé dans le site lui-même, vous ne comprenez pas ce qui se passe. Dans le paysage tout est transparent.

Le site a à voir avec d’autres sites. Entrer dans un paysage, c’est entrer dans un continuum. On y entre comme dans une conversation, en le brusquant ou en s’insérant après un temps d’écoute. Un lieu a des capacités dont il faut savoir profiter, ce qui ne veut pas dire qu’il faut rester soumis. Vous pouvez forcer les éléments, si vous êtes lucide, si vous savez ce que vous faîtes. Vous pouvez introduire de nouvelles espèces. Les paysagistes sont différents des écologistes. Leur souci n’est pas de revenir à l’originel. L’exemple de Versailles, entièrement planté de marronniers, un arbre venu d’Inde, en est un exemple manifeste. Par contre il faut mesurer. Certaines espèces, comme la renouée du Japon, peuvent tout manger. Il faut savoir pondérer et être capable d’anticiper.

Les espaces vont être habités. C’est là la plus grande ouverture à laquelle il faut les préparer. Si les gens changent ce que vous avez fait c’est gagné. Votre projet a permis à quelqu’un de s’exprimer. Tous les grands jardins se sont modifiés. Mais il faut avoir travaillé pour que cela tienne et soit possible.

Les Jardins d’Eole, 400m de long sur 120 m de large, un beau ciel, et cela dans l’agglomération parisienne, dans la frange autrefois occupée par la SNCF, à la limite des XVIII°, XIX° et XX° arrondissements, ont été réalisés avec une participation importante des habitants. Ils utilisaient les lieux depuis longtemps, ils y avaient fait des fêtes, ils les ont rêvés. Les femmes avaient installé les jeux des enfants. Le projet avait commencé bien avant nous. En récupérant l’espace comme espace de projet, on a fait en sorte que les gens qui avaient rêvé ne soient pas déçus. Même si la réalisation ne prenait pas la forme qu’ils avaient imaginée, on a fait un important travail esthétique, on a repris les éléments dont ils avaient eu l’initiative, de grandes tables, des bancs longs qui sont des outils de sociabilité très importants. Avec un banc long vous pouvez glisser et ajuster votre rapport avec la personne à côté. C’est une machine à pondérer le rapport à l’autre. Ça on l’a appris des gens. Les femmes avaient placé les bacs à sable, nous avons respecté ces emplacements.

Dans ce projet, nous nous sommes attachés à écouter les gens mais nous avons aussi interprété.  Eole s’est très bien passé. Nous étions accompagnés par un sociologue qui d’une part nous transmettait les vœux, souhaits et expériences, mais d’autre part informait sur ce que nous étions en train d’élaborer. Les enfants  rentraient dans le chantier pour utiliser les jeux pendant que le parc était encore en construction. C’est un des signes d’intégration. Or le quartier était complexe, peuplé de populations mixtes.

Par la suite, d’autres problèmes ont ressurgi, la proximité de dealers de drogue, qui, passée la trêve de la nouveauté, reprenaient pouvoir sur les lieux pour un commerce que nous avions pensé pouvoir éradiquer. Le problème qui se pose là est plus celui de la proximité et de la politique de gestion entre différentes zones urbaines que celui de l’aménagement d’un site.

La valorisation du paysage a pour conséquence des valorisations de nature très diverses. Ce peut être de permettre l’arrivée de constructions de plus grande valeur ou de faire surgir du rêve dans du quotidien. Le plan d’eau réalisé à Bordeaux a été adopté au-delà de toute prévision, comme si les gens l’avaient eux-mêmes construit. Les gens ont l’impression qu’ils sont au bord de la mer alors qu’ils sont en pleine ville devant un bassin-miroir de 2 cm de profondeur. L’idée, surgie d’une flaque d’eau, de redessiner la largeur initiale du fleuve et de permettre aux magnifiques façades XVIII° de se refléter, est devenue un phénomène urbain d’une invention extraordinaire.

Introduire la pensée paysagère en ville, ce n’est pas jouer de la verdure pour compenser un manque de nature. L’architecture ancienne avait inclus dans sa pensée la pensée de la nature. Le paysage était dans la pierre, dans l’épaisseur des passages, des encorbellements. La nature est le modèle de fond. On la trouve dans les constructions qui en ont compris le dessin ou l’appréciation du jeu entre l’ombre et la lumière. La pensée paysagère, c’est la politesse rendue entre les choses. C’est l’introduction de la relation entre les éléments, à la différence avec l’architecture qui crée des structures ou des objets célibataires.

On vit dans un monde de ruptures. La pensée paysagère suggère des liens pour dépasser les ruptures, pour mettre en valeur le caractère des sites. Pour cela elle s’attache à révéler les empreintes laissées par les modes de vie que la nature a dictés. Elle tente de retrouver les règles de coexistence qui se trouvent dans la nature.

«  Le paysage est le lieu du relationnel […]. Et ce qui fait qu’il n’y a pas de confusion ou éparpillement des données sensibles, c’est sans doute que les choses qui le composent ne s’ignorent pas et qu’elles sont liées par un même pacte. » Les sites ont une parole, composée d’histoire, d’efforts et de rencontres. Notre rôle est de l’entendre et de la porter.

 

 

Michel Corajoud
Propos recueillis par C. Luuyt

 

 


1 M.C. In. .Le paysage, c’est l’endroit où le ciel et la terre se touchent.. Pp. 156-157 : « Le tracé mis au jour est absolument rigoureux, simple et global. En effet, en prenant le segment qui joint les centres des deux bassins les plus extérieurs comme seule mesure de départ, en la divisant, elle, puis sa moitié, en moyenne et extrême raison, on obtient par le principe des rabattements, exactement tous les points et les direction de la figure (les axes, les centres des bassins, le cadrage extérieur). […] Il est aisé de comprendre que l’emploi du tracé en moyenne et extrême raison s’adapte particulièrement bien, malgré son niveau d’abstraction, aux constructions des jardins. En donnant une seule dimension, on peut en effet, par le rabattement d’un cordeau, dessiner directement sur le sol, avec une grande précision, les figures les plus élaborées. »

2 M.C. In Le paysage c’est l’endroit où le ciel et la terre se touchent. Champvallon, 1982  et Actes Sud 2010°. P.12